La Première Déesse de l'histoire mythologique, voilà qui a fait rêver bien des hommes, et tant de dieux l'ont aimé avant eux, Inanna, déesse de l'amour, déesse mère, descendue sur Terre, et ayant prit part à la création de l'humanité. Dans la mythologie sumérienne elle devint la première compagne d'Adapa après avoir été l'épouse d'Enlil, sous le commandement de ce dernier. Mais celle-ci refusa la domination de l'homme et défia Enlil, le Roi de la Terre puis fût chassé du jardin avec le Serpent. On apprend par les tablettes gravées sumériennes qu'Enlil n'était autre que Yavhé El Shaddai, et que celui si avait un demi-frère Enki signifiant "le Serpent". Plus Tard Yahvé créa une autre compagne pour Adam; EVE. La genèse telle que les sumériens et plus tard les hébreux l'ont écrite se différencie et se complexifie tout en restant cohérente. Mais pourquoi Lilith a-telle disparue de la Bible? Ce pourrait-il que ces dieux furent des souverains venus d'ailleurs, qui furent rivaux et détenant des connaissances et une technologie hors normes, et ayant participé à la fondation des civilisations antiques? Nombre de découvertes archéologiques, d'études des manuscrits sacrés, et de fouilles sur les vestiges des premières civilisations et royaumes attestent cette théorie...
photographie C. Irvoas
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Voici l'une des études mythologiques les moins connue sur l'histoire de la déesse Lilith. Selon la mythologie gravée en caractère cunéiforme sur les fameuses tablettes de Sumer, Lilith est née des étoiles, puis vint sur terre, en tant qu'épouse du dieu Enlil, descendu lui aussi du ciel dans un "Shem", un char céleste. Plusieurs civilisations antiques évoquent cette déesse et en brossent un portrait similaire ou contradictoire. Il s’agit peut-être du plus ancien mythe de révolte féminine.
Selon la Kabbale juive, sur la verte vallée d'Eden, Lilith (en hébreu "לילית") fut la première femme et la première compagne d’Adam, avant Eve.
On peut retracer trois grandes origines au nom de Lilith. La première origine est sumérienne : ki-sikil lil-là signifie « la jeune femme aérienne » (soit ki-sikil « la jeune femme » et lil-là « aérien ») parce qu'elle vivait dans un arbre. La seconde origine, l'akkadien lil-itu, est un emprunt du sumérien lil « vent »1, et en particulier de LIN.LIL « Dame du vent », déesse du vent du Sud et épouse d'Enlil, auquel est accolé le mot itud « lune » hébraïque, mais ici, deux hypothèses coexistent; laïla « la nuit » et lou'a « la gueule ».
Selon la Kabbale juive, sur la verte vallée d'Eden, Lilith (en hébreu "לילית") fut la première femme et la première compagne d’Adam, avant Eve.
On peut retracer trois grandes origines au nom de Lilith. La première origine est sumérienne : ki-sikil lil-là signifie « la jeune femme aérienne » (soit ki-sikil « la jeune femme » et lil-là « aérien ») parce qu'elle vivait dans un arbre. La seconde origine, l'akkadien lil-itu, est un emprunt du sumérien lil « vent »1, et en particulier de LIN.LIL « Dame du vent », déesse du vent du Sud et épouse d'Enlil, auquel est accolé le mot itud « lune » hébraïque, mais ici, deux hypothèses coexistent; laïla « la nuit » et lou'a « la gueule ».
Ainsi, le mot hébreu לילית, Lilit, qui prend en akkadien la forme Lilītu, est un prénom féminin de racine proto-sémitique LYL « Nuit », qui signifie littéralement «la femme de la nuit» ou «démon». Toutefois, sur des inscriptions cunéiformes, Lilit et Līlītu font référence à des esprits du vent apportant la maladie.
Considérée comme un démon dévorateur, elle est liée à une déesse mère. Démon dévorateur, déesse-serpent, déesse ailée (donc alliant les caractères chtonien et aérien), Lilith correspond pour Marija Gimbutas à la déesse mère dont on retrouve la trace depuis le paléolithique supérieur. On la retrouverait également dans ladéesse aux serpents de la civilisation minoenne, mais également sous les traits d’Isis, la déesse ailée de l’Égypte ancienne.
Elle aurait été reprise par la tradition juive aux temps de la captivité de Babylone. Aux temps bibliques, elle est une représentation symbolique du matriarcat préexistant au patriarcat. L'Ancien Testament fut rédigé entre -700 et 400 Après JC, durant l'asservissement des Hébreux cananéens par les Babyloniens. C'est sous cette forme que le mythe de Lilith s'est transmis et développé pendant plus de 2 500 ans. Ce n'est qu'au XIXème siècle que Grotenfeld et les assyriologues et sumérologues ont mis au jour les emprunts mythologiques des peuplades sémitiques à la culture sumérienne. Le cas le plus célèbre de ce phénomène est le mythe du Déluge, histoire dont on sait maintenant qu'elle fut rédigé vers 3500 ans av. J.-C., bien avant que n'apparaisse la tribu des Hébreux, dont la première trace remonte à -1 200 sur les stèles de Mérenptah. C'est dans cette même optique que S. N. Kramer met en évidence dans son livre que sept poèmes sumériens parlant de Gilgamesh ont servi de trame à l'Épopée de Gilgamesh écrite 1 000 ans plus tard par les Babyloniens. Les représentations de ce personnage sont très variables, et parfois contradictoires, selon les récits et les cultures : Lilith est parfois aérienne, parfois chtonienne, voire aquatique et dévoratrice.
Dotée d’une sexualité illimitée et d’une fécondité prolifique, tout en étant symbole de frigidité et de stérilité, épouse, fille et double du diable, dans la culture judéo-chrétienne elle rassemble les côtés négatifs attribués à la féminité archaïque par l'église romaine du moyen-âge, mais n'en demeure pas moins une déesse d'une grande intelligence, et d'une grande liberté, maîtrisant les lois spirituelles. Lilith est celle qui ne peut être l’épouse de l’homme. Elle a connu de multiples avatars, jusqu’à la Lolita de Nabokov.
Considérée comme un démon dévorateur, elle est liée à une déesse mère. Démon dévorateur, déesse-serpent, déesse ailée (donc alliant les caractères chtonien et aérien), Lilith correspond pour Marija Gimbutas à la déesse mère dont on retrouve la trace depuis le paléolithique supérieur. On la retrouverait également dans ladéesse aux serpents de la civilisation minoenne, mais également sous les traits d’Isis, la déesse ailée de l’Égypte ancienne.
Elle aurait été reprise par la tradition juive aux temps de la captivité de Babylone. Aux temps bibliques, elle est une représentation symbolique du matriarcat préexistant au patriarcat. L'Ancien Testament fut rédigé entre -700 et 400 Après JC, durant l'asservissement des Hébreux cananéens par les Babyloniens. C'est sous cette forme que le mythe de Lilith s'est transmis et développé pendant plus de 2 500 ans. Ce n'est qu'au XIXème siècle que Grotenfeld et les assyriologues et sumérologues ont mis au jour les emprunts mythologiques des peuplades sémitiques à la culture sumérienne. Le cas le plus célèbre de ce phénomène est le mythe du Déluge, histoire dont on sait maintenant qu'elle fut rédigé vers 3500 ans av. J.-C., bien avant que n'apparaisse la tribu des Hébreux, dont la première trace remonte à -1 200 sur les stèles de Mérenptah. C'est dans cette même optique que S. N. Kramer met en évidence dans son livre que sept poèmes sumériens parlant de Gilgamesh ont servi de trame à l'Épopée de Gilgamesh écrite 1 000 ans plus tard par les Babyloniens. Les représentations de ce personnage sont très variables, et parfois contradictoires, selon les récits et les cultures : Lilith est parfois aérienne, parfois chtonienne, voire aquatique et dévoratrice.
Dotée d’une sexualité illimitée et d’une fécondité prolifique, tout en étant symbole de frigidité et de stérilité, épouse, fille et double du diable, dans la culture judéo-chrétienne elle rassemble les côtés négatifs attribués à la féminité archaïque par l'église romaine du moyen-âge, mais n'en demeure pas moins une déesse d'une grande intelligence, et d'une grande liberté, maîtrisant les lois spirituelles. Lilith est celle qui ne peut être l’épouse de l’homme. Elle a connu de multiples avatars, jusqu’à la Lolita de Nabokov.
Le livre de la Genèse propose deux récits de la création de la femme;
Dans le premier, l'homme et la femme sont créés sous l'appellation adam(a), qui signifie aussi «humanité» ou «terre» en hébreu (Gen. I, 27 : «Dieu créa l’Homme à son image; il le créa à l’image de Dieu, il les créa mâle et femelle»). Dans le second, où elle trouve son nom d’Ève, la femme est conçue à partir d’une côte prise sur le corps d’Adam. Ce récit est visiblement plus ancien que le premier et proviendrait de la source yahwiste avant l'exil à Babylone (avant l'an -587). Dans L'histoire commence à Sumer, Samuel Noah Kramer montre que cette légende est d'origine sumérienne, où les mots «vie» et «côte» sont par ailleurs quasi homophones, alors qu'ils ne le sont plus en hébreu. Aussi, très tôt, les rabbins ont-ils tenté de résoudre la contradiction entre ces deux passages. Reprenant certaines légendes sémites, ces rabbins y ont vu la preuve de l’existence d’une «autre première femme». Mais Lilith n'est pas nommée dans la Genèse. Le terme se trouve cependant dans différentes versions de la Bible comme la TOB, la Bible de Jérusalem, la Bible Darby et la Bible d’André Chouraqui pour désigner un «être nocturne» ce qui prouve à l'évidence une volonté de faire passé Lilith pour une déesse liée au côté obscur. Dans les versions de la Bible où Lilith est nommée, le nombre d’occurrences dépend de la traduction. Là où certaines versions nomment expressément Lilith (ou Lilit), d'autres traduisent la même appellation tendancieuse par spectre de la nuit, onocentaure, chat-huant, hibou ou chouette. Par exemple, dans le Livre d’Isaïe, chapitre XXXIV, verset 14, Lilith apparaît dans un contexte particulièrement sinistre, lors de la chute du royaume d’Edom, dans un désert de poix, parmi les ronces, les orties et les chardons. On peut comparer les traductions suivantes; Louis Segond (1910) Les animaux du désert y rencontreront les chiens sauvages,Et les boucs s'y appelleront les uns les autres ;Là, le spectre de la nuit aura sa demeure,Et trouvera son lieu de repos; John Nelson Darby Les bêtes du désert s’y rencontreront avec les chacals, et le bouc sauvage y criera à son compagnon.Là aussi la Lilith se reposera et trouvera sa tranquille habitation André Chouraqui Les lynx rencontrent les chacals, le satyre y crie contre son compagnon.Là, se délasse Lilit; elle s'est trouvée un reposoir! Le maître de Sacy Les démons et les onocentaures s’y rencontreront, et les satyres y jetteront des cris les uns aux autres.C’est là que la sirène se retire, c’est où elle trouve son repos. Les traductions de Louis Segond et Augustin Crampon utilisent respectivement spectre de la nuit et spectre des nuits. Par ailleurs, la figure du démon de midi évoquée dans le Psaume XCI, 5 lui est parfois identifiée, parfois c’est un autre démon du même passage à qui on donne son nom : «Tu ne craindras ni Lilith, ni la flèche qui vole de jour, ni Deber, la peste qui marche en la ténèbre, ni Keteb, le fléau qui dévaste à midi». |
C’est pour résoudre le problème posé par les deux récits non compatibles de la création de la femme trouvés dans la Genèse que les rabbins vont emprunter le mythe de Lilith aux Sumériens, et l'enrichiront en particulier dans l’Alphabet de Ben Sira, commentaire de l’Ecclésiaste écrit entre les VIIIème et Xème siècles après J.-C.
Au commencement (Béréshit), Lilith n’est que l’appellation générique d’une classe de démons femelles: elle vient donc des enfers, de la poussière. C’est dans l’Alphabet de Ben Sira que se trouve expliqué le destin de Lilith : elle est tirée de la même terre qu’Adam (que l’Alphabet appelle Adam-Kadmon) et donc se considère comme son égale. Elle refuse de se tenir sous lui quand ils font l’amour, ce qui provoque une dispute. Elle invoque alors le nom de l’Éternel, des ailes lui poussent, et elle abandonne Adam et l’Éden. Devant les plaintes d’Adam, Dieu envoie trois anges convaincre Lilith, qui s'obstine. Elle est donc celle qui dit non à la fois à la position que lui propose l’homme dans leur couple et à la tentative de réconciliation de Dieu-Yahve lui ordonnant de se plier au désir de l’homme. Pour la punir, Dieu la condamne à voir tous ses enfants mourir à la naissance. Désespérée, elle décide de se suicider. Les anges lui donnent le pouvoir de tuer les enfants des Hommes (jusqu’à la circoncision, au huitième jour pour les garçons, et jusqu’au vingtième jour pour les filles). Elle rencontre ensuite le démon Samaël, l’épouse et s’installe avec lui dans la vallée de Jehanum, où il prend le nom d’Adam-Bélial. Comme revanche, Lilith devient le serpent qui donne le fruit de la connaissance de Dieu-Yahve et provoque l'éveil d’Ève, et son exclusion du jardin d'Eden et incite Caïn à tuer Abel. Comme ses enfants s’entretuent, Adam refuse de coucher avec Ève, ce qui permet à Lilith d’enfanter des nuées de démons (avec le sperme d’Adam qui tombe à terre) pendant cent trente ans. Plus tard, dans le Livnat ha Sappir, Joseph Angelino identifie Lilith à la reine de Saba, dans son rôle de tentatrice ; toujours selon ce livre, l’une des deux prostituées qui se disputent un enfant devant Salomon serait également Lilith. |
Dans la démonologie des Midrachim et du Zohar (Le Livre des splendeurs), il y a deux Lilith, la petite et la grande; La «grande» est l’épouse de Samaël; c’est la femme de la dépravation.
Les Geonim expliquent qu’elle contrôle 480 légions, ce qui correspond à la valeur numérique de son nom. Pour avoir, malgré tout, sauvé quelques enfants (dont le fils du roi Nabuchodonosor), elle est autorisée à remonter sur Terre à l’approche du crépuscule. La «petite» est l’épouse d’Asmodée, prince des Enfers où Lilith règne en toute majesté, avec les trois autres reines des démons: Igrat, Mahalath et Nahemah et toutes leurs cohortes qui donnent naissance à des enfants par légions.
Yehouda Bar Rabbi relate, dans sa Genèse Rabba : « Le Saint - béni soit-il - avait créé une première femme, mais l’homme, la voyant rebelle, pleine de sang et de sécrétions, s’en était écarté. Aussi le Saint - béni soit-il - s’y est repris et lui en a créé une seconde. »(Genèse Rabba 18:4). Puis : « Caïn, qui se querellait avec Abel pour [la possession de] la première Ève [soit la petite Lilith, sa première mère], le tua… pour être sûr d’en être le seul possesseur. À eux deux, ils engendrèrent la portion diabolique de l’humanité, comme Adam et Ève en engendrèrent la portion bénéfique… » (Genèse Rabba 22:7→30).
Les Geonim expliquent qu’elle contrôle 480 légions, ce qui correspond à la valeur numérique de son nom. Pour avoir, malgré tout, sauvé quelques enfants (dont le fils du roi Nabuchodonosor), elle est autorisée à remonter sur Terre à l’approche du crépuscule. La «petite» est l’épouse d’Asmodée, prince des Enfers où Lilith règne en toute majesté, avec les trois autres reines des démons: Igrat, Mahalath et Nahemah et toutes leurs cohortes qui donnent naissance à des enfants par légions.
Yehouda Bar Rabbi relate, dans sa Genèse Rabba : « Le Saint - béni soit-il - avait créé une première femme, mais l’homme, la voyant rebelle, pleine de sang et de sécrétions, s’en était écarté. Aussi le Saint - béni soit-il - s’y est repris et lui en a créé une seconde. »(Genèse Rabba 18:4). Puis : « Caïn, qui se querellait avec Abel pour [la possession de] la première Ève [soit la petite Lilith, sa première mère], le tua… pour être sûr d’en être le seul possesseur. À eux deux, ils engendrèrent la portion diabolique de l’humanité, comme Adam et Ève en engendrèrent la portion bénéfique… » (Genèse Rabba 22:7→30).
Quels que soient les exégètes, Lilith est toujours décrite ou perçue comme une maîtresse femme qui a un fort ascendant sur Adam et un appétit sexuel insatiable. Cela dit, il existe plusieurs versions hébraïques de ce mythe, ci dessous, l’une des plus répandues. Adam se serait séparé de Lilith pour plusieurs raisons, toutes d’ordre sexuel :
Mais elle refuse d’obtempérer aux demandes du Divin, ce qui est l’un de ses traits de caractère. Finalement, chassée par Dieu du Paradis, Lilith, éperdue, fuit droit devant elle, jusqu’aux abords de la mer Rouge. Là, elle cherche des humains mais ne trouve que des animaux et des démons. Chassée de l’humanité elle se jette dans la ‘diablerie’ et commence (ou continue) à entretenir des relations avec le grand démon mais aussi avec nombre de démons et démones incubes & succubes. Entendons "Démons" à cette époque toutes divinités qui refusèrent l'autorité du dieu Yahve, et choisirent la liberté...
Finalement YHWH prend acte de l’irrémédiabilité de ses turpitudes et la rejette définitivement de la surface de la Terre vers l’abîme, au fond des océans, où elle demeure ensuite, profitant des grottes sous-marines pour rejoindre la Géhenne, procréant au passage une multitude de démons tant aquatiques qu’infra-terrestres. Elle devient ainsi la Femme des trois mondes, seul le monde céleste lui restant fermé.
- Lilith qui refusait de voir son corps déformé par les grossesses pratiquait la contraception voire peut-être l’avortement (ce qui va à l’encontre du Commandement formulé dès la création d'Adam (au sens de homme et femme) dans la Bible « Croissez et multipliez-vous ») ;
- Adam soupçonnait Lilith, l’insatiable, de forniquer avec les incubes (démons mâles), contrevenant ainsi au Commandement de l'ancien testament «Tu n’auras d’autres époux que ton époux» ;
- Adam souhaitait pratiquer les relations sexuelles principalement ou uniquement en s’en tenant à la position du missionnaire. Mais Lilith, elle, rejetait les postures les plus classiques (qui donnaient toutes la supériorité à l’homme durant l’acte sexuel) et particulièrement celle dite "position du missionnaire" qui imposerait à la femme une position inférieure. Lilith revendiquait ainsi clairement son statut de «paire»;
- Finalement, Lilith, lasse de subir les reproches, les scènes et les exigences de son compagnon, serévolte ouvertement.
Mais elle refuse d’obtempérer aux demandes du Divin, ce qui est l’un de ses traits de caractère. Finalement, chassée par Dieu du Paradis, Lilith, éperdue, fuit droit devant elle, jusqu’aux abords de la mer Rouge. Là, elle cherche des humains mais ne trouve que des animaux et des démons. Chassée de l’humanité elle se jette dans la ‘diablerie’ et commence (ou continue) à entretenir des relations avec le grand démon mais aussi avec nombre de démons et démones incubes & succubes. Entendons "Démons" à cette époque toutes divinités qui refusèrent l'autorité du dieu Yahve, et choisirent la liberté...
Finalement YHWH prend acte de l’irrémédiabilité de ses turpitudes et la rejette définitivement de la surface de la Terre vers l’abîme, au fond des océans, où elle demeure ensuite, profitant des grottes sous-marines pour rejoindre la Géhenne, procréant au passage une multitude de démons tant aquatiques qu’infra-terrestres. Elle devient ainsi la Femme des trois mondes, seul le monde céleste lui restant fermé.
Lilith surpasse rapidement les succubes, servantes attitrées de Lucifer, sans en être une elle-même. Elle y obtient vite le titre de Première démone, la préférée de Lucifer. Mais, l’épouse de Lucifer, Grande maîtresse des servantes appelées succubes, n’a par contre aucune autorité sur les démons mâles (beaucoup plus nombreux) placés sous l’exclusive férule de son époux, fils de Satan. Une nouvelle fois, elle se venge en le trompant abondamment. Lui la trompe à son tour avec Ève. Des prières et objurgations multiples tentent de la maintenir dans ces profondeurs océaniques pour l’empêcher de troubler la vie des Hommes et particulièrement des jeunes hommes (par définition, encore peu expérimentés), sur terre. Mais ces prières, assez efficaces de jour, perdent de leur force au début de la nuit. Lilith, aidée, propulsée par toutes les forces du mal (entendons par "Mal" tout ce qui ne correspondait pas à la ligne politique patriarcale d'Enlil-Yahve), en profite pour sortir des Abîmes. Les mères et les jeunes mariées doivent tout faire pour éviter de laisser leur fils et époux seuls aux abords du crépuscule. Car alors, devenus une "proie facile" pour cette "démone", toujours à l’affût, ils seraient entraînés, directement, vers la "débauche pour toujours".
Le tableau de John Collier Lilith (en 1892), représente une Lilith, au teint et cheveux clairs, qui pourrait tout aussi bien s’appeler Ève (épisode du Serpent compris).
Moralement comme psychiquement, Lilith fonctionne alternativement comme image du démon sexuel et comme femme fatale, stérile, là où Ève est davantage vue comme la femme docile à l’homme, aussi idéale que génitrice... Lilith n’était pas qu’une femme, c’était aussi Celle qui savait, surnom qui lui fut donné par Bélial à cause de sa grande intelligence et de sa connaissance de la sagesse ancienne.
En tant que femme supplantée ou abandonnée, au bénéfice d’une autre femme, Lilith porte toute la charge, à l'époque obscurantiste, des haines familiales, la dissension des couples et l’inimitié des enfants.
Selon la légende fortement emprunt de jugement; Lilith Dévorée elle-même par la jalousie, elle tue les nouveau-nés allant jusqu’à les dévorer, s’enivrant de leur sang. Si la garde des mères est trop vigilante, Lilith déterre leurs cadavres, les vidant de leurs entrailles, ne laissant que quelques fétus de paille.
Toujours selon la Tradition juive, Lilith, punie par la stérilité, pousse Satan, déguisé en serpent, à pervertir Ève en la possédant charnellement. De cette union, naît le premier être humain ombiliqué (doté d’un nombril contrairement à ses divers parents) : Caïn qui commet le premier meurtre sur Terre, en tuant Abel, son propre frère. Ainsi, Lilith, est quadruplement vengée: à travers l’homme trahi (Adam), à travers la mère bafouée et trompée (Ève), à travers l’enfant perverti devenu assassin (Caïn) et quatrièmement par l’enfant tué (Abel). Bien au-delà de la vengeance, Lilith peut jouir du mal pour le mal.
Moralement comme psychiquement, Lilith fonctionne alternativement comme image du démon sexuel et comme femme fatale, stérile, là où Ève est davantage vue comme la femme docile à l’homme, aussi idéale que génitrice... Lilith n’était pas qu’une femme, c’était aussi Celle qui savait, surnom qui lui fut donné par Bélial à cause de sa grande intelligence et de sa connaissance de la sagesse ancienne.
En tant que femme supplantée ou abandonnée, au bénéfice d’une autre femme, Lilith porte toute la charge, à l'époque obscurantiste, des haines familiales, la dissension des couples et l’inimitié des enfants.
Selon la légende fortement emprunt de jugement; Lilith Dévorée elle-même par la jalousie, elle tue les nouveau-nés allant jusqu’à les dévorer, s’enivrant de leur sang. Si la garde des mères est trop vigilante, Lilith déterre leurs cadavres, les vidant de leurs entrailles, ne laissant que quelques fétus de paille.
Toujours selon la Tradition juive, Lilith, punie par la stérilité, pousse Satan, déguisé en serpent, à pervertir Ève en la possédant charnellement. De cette union, naît le premier être humain ombiliqué (doté d’un nombril contrairement à ses divers parents) : Caïn qui commet le premier meurtre sur Terre, en tuant Abel, son propre frère. Ainsi, Lilith, est quadruplement vengée: à travers l’homme trahi (Adam), à travers la mère bafouée et trompée (Ève), à travers l’enfant perverti devenu assassin (Caïn) et quatrièmement par l’enfant tué (Abel). Bien au-delà de la vengeance, Lilith peut jouir du mal pour le mal.
Au vu de mon étude biblio, qu'en est-il de la réelle nature de Lilith? Ange ou démon? Pour tenter de comprendre clairement cette figure controversée de la féminité rebelle, il faut resituer le personnage dans son conteste d'origine; le mythe fondateur de la civilisation sumérienne et tenter de reconstituer l'histoire telle qu'elle s'est déroulée.
Anou, le dieux de la demeure céleste envoya ses deux fils Enlil qui devint le roi de la Terre et Enki (qui signifie Serpent en sumérien) "le Prince EA et qui obtint le titre de prince de la Terre et des eaux. Le serpent, contrairement au courant judéo-chrétien ne représente pas Satan, ni le mal, mais la connaissance des lois de l'univers. Enlil avait hérité d'une mission d'injonction pour faciliter la fondation d'une des premières civilisations terrestre, alors qu'Enki hérita d'un titre honorifique et fût chargé de la construction navale. Enki (le serpent) était plus compatissant à l'égard des humains quand ceux-ci furent créé pour des raisons de main d'oeuvre et il obtint que ceux-ci ne soient pas tous exterminé lors du déluge provoqué par Enlil (Yahvé). Lilith épouse d'Enlil connaissait les intentions d'Enlil et son excès de pouvoir patriarcal. Son époux avait tout bonnement créé l'humanité dans le but d'en faire de la mains d'oeuvre docile afin d'exploiter les mines nécessaires à la construction des cités. Dans un premier temps Enlil ordonna à Lilith de devenir l'époux d'Adam et de lui être soumis, mais cela ne se passa pas comme Enlil l'avait prévu. Lilith ne put endosser ce rôle et demanda clairement au dieu souverain Enlil-Yahvé d'être considéré comme l'égal d'Adam. Très en colère Enlil-Yahvé refusa la requête de son épouse, celle ci insista ouvertement ce qui eut pour effet son exclusion du cercle divin. Lilith vint trouver réconfort auprès d'Enki (très clairement Considéré comme une sorte de "Satan" par Enlil à cause de son laxisme vis-à-vis des humains). Ce premier épisode peut nous éclairer d'entrée de jeu sur la raison de la disparition de Lilith dans la genèse de l'Ancien Testament.
Anou, le dieux de la demeure céleste envoya ses deux fils Enlil qui devint le roi de la Terre et Enki (qui signifie Serpent en sumérien) "le Prince EA et qui obtint le titre de prince de la Terre et des eaux. Le serpent, contrairement au courant judéo-chrétien ne représente pas Satan, ni le mal, mais la connaissance des lois de l'univers. Enlil avait hérité d'une mission d'injonction pour faciliter la fondation d'une des premières civilisations terrestre, alors qu'Enki hérita d'un titre honorifique et fût chargé de la construction navale. Enki (le serpent) était plus compatissant à l'égard des humains quand ceux-ci furent créé pour des raisons de main d'oeuvre et il obtint que ceux-ci ne soient pas tous exterminé lors du déluge provoqué par Enlil (Yahvé). Lilith épouse d'Enlil connaissait les intentions d'Enlil et son excès de pouvoir patriarcal. Son époux avait tout bonnement créé l'humanité dans le but d'en faire de la mains d'oeuvre docile afin d'exploiter les mines nécessaires à la construction des cités. Dans un premier temps Enlil ordonna à Lilith de devenir l'époux d'Adam et de lui être soumis, mais cela ne se passa pas comme Enlil l'avait prévu. Lilith ne put endosser ce rôle et demanda clairement au dieu souverain Enlil-Yahvé d'être considéré comme l'égal d'Adam. Très en colère Enlil-Yahvé refusa la requête de son épouse, celle ci insista ouvertement ce qui eut pour effet son exclusion du cercle divin. Lilith vint trouver réconfort auprès d'Enki (très clairement Considéré comme une sorte de "Satan" par Enlil à cause de son laxisme vis-à-vis des humains). Ce premier épisode peut nous éclairer d'entrée de jeu sur la raison de la disparition de Lilith dans la genèse de l'Ancien Testament.
A la lumière des points de vues divergents, il est aisé de comprendre comprendre le drame qui a pu se jouer entre Lilith et "Enlil-Yahvé" dans le Jardin d'Eden...
Après avoir ordonné la création des premiers humains; "Adapa" (en sumérien) et "Eve", sous l'ordre d'Enlil donné à Enki, qui se chargea de l'élaboration de ce projet, Enlil-Yahvé fit construire un jardin limité afin d'y contenir les êtres humains nouvellement créés. Enlil ordonna à Adam et Eve de ne pas toucher à l'arbre de vie (symbole de la connaissance des lois de l'immortalité, sujet réservé au dieux) et à l'arbre de la connaissance (Symbole de la sexualité) sujet également réservé aux dieux à cette époque, sous peine de mort!
Et voilà que lilith entre dans le jardin, profitant de l'absence de son époux Enlil, pour donner le fruit de l'arbre de la connaissance à Eve, à savoir; "le secret de la procréation". Il faut bien comprendre qu'avant d'avoir pu être éduqué sur ce sujet, Adapa et Eve n'avait aucune méthode pour savoir comment procréer. Enlil désirant garder le contrôle démographique de sa création avait maintenu les êtres humains dans l'ignorance des lois les plus naturelles sur la sexualité, à l'encontre de toute dignité! En effet tout être avait le droit naturel de se reproduire et d'accéder à la vie éternelle dans l'univers en ce temps là. Et c'est ce qu'Enki et Lilith n'ont fait que rappeler à Enlil par cet acte fondateur de liberté et de courage!
Après avoir ordonné la création des premiers humains; "Adapa" (en sumérien) et "Eve", sous l'ordre d'Enlil donné à Enki, qui se chargea de l'élaboration de ce projet, Enlil-Yahvé fit construire un jardin limité afin d'y contenir les êtres humains nouvellement créés. Enlil ordonna à Adam et Eve de ne pas toucher à l'arbre de vie (symbole de la connaissance des lois de l'immortalité, sujet réservé au dieux) et à l'arbre de la connaissance (Symbole de la sexualité) sujet également réservé aux dieux à cette époque, sous peine de mort!
Et voilà que lilith entre dans le jardin, profitant de l'absence de son époux Enlil, pour donner le fruit de l'arbre de la connaissance à Eve, à savoir; "le secret de la procréation". Il faut bien comprendre qu'avant d'avoir pu être éduqué sur ce sujet, Adapa et Eve n'avait aucune méthode pour savoir comment procréer. Enlil désirant garder le contrôle démographique de sa création avait maintenu les êtres humains dans l'ignorance des lois les plus naturelles sur la sexualité, à l'encontre de toute dignité! En effet tout être avait le droit naturel de se reproduire et d'accéder à la vie éternelle dans l'univers en ce temps là. Et c'est ce qu'Enki et Lilith n'ont fait que rappeler à Enlil par cet acte fondateur de liberté et de courage!
On pourrait imaginer que Lilith n'a pas eu le temps de donner aux hommes la connaissance liée à "La vie éternelle" car Enlil-Yavhé revint dans le jardin, et de colère bannit à jamais Adapa, Eve et Lilith. Puis il maudit Lilith éternellement, la considérant comme une démone et la rejeta ainsi dans le monde des succubes pour avoir commis un "acte de haute trahison divine" les conséquences pour Lilith et la femme sont clairement lisible dans la genèse; "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi." Aujourdhui on commence à redécouvrir l'accouchement naturel sans douleur et parfois même dans l'extase, ce qui prouve que les douleurs de l’accouchement sembleraient être conditionnées par notre histoire. Quand à l'homme il se vit affligé d'une condamnation qui fait référence sans équivoque au "Travail" ( dans le sens "souffrir pour gagner sa vie") "Tu mangera ton pain à la sueur de ton front"
Plus tard, dans l'épisode du jardin d'Eden de la genèse dans l'ancien testament, Lilith sera effacé et remplacé par un serpent, symbole du mal tentateur. Alors qu'en réalité il ne s'agissait que du serpent en tant que symbole "libérateur" grâce à la connaissances des lois de l'univers. "Le Serpent Cosmique".
On voit clairement à présent comment les deux grandes lignée; les "postérités" descendantes d'Eve et de Lilith se sont propagées dans le monde engendrant des conflits pour la liberté d'un côté ou pour l'asservissement de l'autre, et comment la réécriture historique joua son rôle politique; complet escamotages de la vérité jusqu'au moyen-age ou l'obscurantisme à atteint son apogée avec l'inquisition, qui brûla, au nom de Dieu, les femmes libres, marchant sur un chemin de connaissance et de sagesse. Elles guérissaient et apportaient la connaissance spirituelle libératrice à l'humanité issue des traditions païennes de la grande déesse et interprété comme une dépravation par le pouvoir patriarcal dominant.
Plus tard, dans l'épisode du jardin d'Eden de la genèse dans l'ancien testament, Lilith sera effacé et remplacé par un serpent, symbole du mal tentateur. Alors qu'en réalité il ne s'agissait que du serpent en tant que symbole "libérateur" grâce à la connaissances des lois de l'univers. "Le Serpent Cosmique".
On voit clairement à présent comment les deux grandes lignée; les "postérités" descendantes d'Eve et de Lilith se sont propagées dans le monde engendrant des conflits pour la liberté d'un côté ou pour l'asservissement de l'autre, et comment la réécriture historique joua son rôle politique; complet escamotages de la vérité jusqu'au moyen-age ou l'obscurantisme à atteint son apogée avec l'inquisition, qui brûla, au nom de Dieu, les femmes libres, marchant sur un chemin de connaissance et de sagesse. Elles guérissaient et apportaient la connaissance spirituelle libératrice à l'humanité issue des traditions païennes de la grande déesse et interprété comme une dépravation par le pouvoir patriarcal dominant.
La premier lien que nous pouvons noter est la ressemblance iconographique entre Lilith et Isis. On la retrouve dans la «déesse-aux-serpents» de la civilisation minoenne, mais également sous les traits d'Isis, la déesse ailée de l'Égypte ancienne. Isis se refusa, elle aussi, à la domination du dieu solaire Râ. Elle lui envoya un serpent venimeux qui le mordit. Isis était la seule à pouvoir secourir Râ et elle consenti à le faire à la seule condition que celui-ci lui délivra le secret de son pouvoir. Il finit par obtempérer pour avoir la vie sauve et ainsi Isis finit par détenir le pouvoir de Râ. Elle devient par la même occasion le symbole du matriarcat puisqu’elle avait vaincu un Dieu et qu’elle s’élevait donc au-dessus de tout les dieux masculins.
Même si Lilith et Isis semble être des personnages mythologiques, on peut déceler chez elles les prémices d’une certaine forme de féminisme. Si l'on outrepasse l'image misogyne habituellement véhiculée, on découvre que Lilith était une femme libre représentant la sagesse, le renouveau, l'égalité des sexes, le pouvoir féminin et l'indépendance. Elle refuse l'ordre préétabli par les hommes et par Dieu et révèle nos pulsions les plus enfouies. Elle ose renverser l'ordre des choses (l'épisode de la dispute conjugale quant à la place à prendre durant l'amour est un fait bien plus significatif qu'il n'y paraît), refusant toute morale imposée en une liberté alimentée par son caractère de femme non mère, sans responsabilité familiale qui pourraient l'attacher.
Elle est franche et n'hésite pas à subir le courroux de Dieu par son refus de la soumission. Dans son rôle de femme rebelle, elle fait peur aux hommes qui toutefois la désirent secrètement. Elle a été niée, rejetée et diabolisée pour exorciser cette dualité - attraction versus répulsion - qu'éprouvait l'homme à son encontre. En essayant de lui donner dès le début le mauvais rôle pour justifier la « juste » domination masculine, les hommes n’ont réussi qu’à faire d’elle un symbole pour toutes les luttes d’émancipation des femmes à venir. Elle représente la femme libre égale de l'homme et c'est aujourd'hui une raison pour laquelle beaucoup de groupements féministes s'identifient à son nom pour symboliser leur combat.
Même si Lilith et Isis semble être des personnages mythologiques, on peut déceler chez elles les prémices d’une certaine forme de féminisme. Si l'on outrepasse l'image misogyne habituellement véhiculée, on découvre que Lilith était une femme libre représentant la sagesse, le renouveau, l'égalité des sexes, le pouvoir féminin et l'indépendance. Elle refuse l'ordre préétabli par les hommes et par Dieu et révèle nos pulsions les plus enfouies. Elle ose renverser l'ordre des choses (l'épisode de la dispute conjugale quant à la place à prendre durant l'amour est un fait bien plus significatif qu'il n'y paraît), refusant toute morale imposée en une liberté alimentée par son caractère de femme non mère, sans responsabilité familiale qui pourraient l'attacher.
Elle est franche et n'hésite pas à subir le courroux de Dieu par son refus de la soumission. Dans son rôle de femme rebelle, elle fait peur aux hommes qui toutefois la désirent secrètement. Elle a été niée, rejetée et diabolisée pour exorciser cette dualité - attraction versus répulsion - qu'éprouvait l'homme à son encontre. En essayant de lui donner dès le début le mauvais rôle pour justifier la « juste » domination masculine, les hommes n’ont réussi qu’à faire d’elle un symbole pour toutes les luttes d’émancipation des femmes à venir. Elle représente la femme libre égale de l'homme et c'est aujourd'hui une raison pour laquelle beaucoup de groupements féministes s'identifient à son nom pour symboliser leur combat.
Ainsi, la première correspondance notoire que le récit sumérien et l'ancien testament met en valeur est la similitude frappante entre Enlil et Yahvé. Ce qui remet fortement en cause la genèse de l'ancien testament. En effet Enlil-Yahvé ayant un frère, il ne peut s'arroger le titre de "Dieu unique". Ce titre peut ainsi revenir soit au Père d'Enlil et Enki, à savoir Anou (Le Dieu Père vivant dans la demeure céleste) ou bien à la "force créatrice universelle", "l'intelligence de l'univers omniprésente", ce qui fait étrangement écho à la phrase souvent prononcé par Jésus quand il fait référence à Dieu; "Mon Père qui est aux cieux". En effet Enlil et Enki sont descendu tous deux sur Terre pour fonder la civilisation sumérienne. En revanche Le Dieu unique et omniprésent est incapable de s'abaisser à cette tâche. On comprendra ensuite que certaines religions furent établit dans un but salutaire ou pour instituer un pouvoir politique. On retrouve cette corrélation entre deux autres frères de la mythologie; Poséidon & Zeus ou Osiris & Seth chez les égyptiens...
Alexandre R. Keyland devant un bas relief sumérien de l'arbre de vie du Jardin d'Eden - Musée du Louvre
alexandrekeyland.com - art déploiement - [email protected]